L’ultrason au service de l’économie circulaire ferroviaire : vers un rail vraiment durable

Dans le secteur ferroviaire, la transition écologique ne se limite plus à la décarbonation des mobilités. Face à l’urgence climatique et à la raréfaction des ressources, l’économie circulaire s’impose comme un levier clé du changement. Les infrastructures ferroviaires, avec leurs millions de tonnes de matériaux chaque année (rails, traverses, ballast, équipements), sont désormais un terrain d’expérimentation pour des politiques de réemploi, de recyclage et d’optimisation de la maintenance.

 

Pourquoi l’économie circulaire ?

 

Le modèle industriel linéaire « produire-consommer-jeter » montre ses limites, notamment dans le ferroviaire où la durée de vie des actifs peut dépasser plusieurs décennies. Remplacer du matériel bien avant sa fin d’utilisation, c’est gaspiller de la matière première et générer des déchets difficiles à traiter. Grâce à l’économie circulaire, le secteur cherche à allonger la durée de vie des pièces : cela passe par la réparation, le réemploi, la rénovation et le recyclage à grande échelle.

 

Pour la SNCF, cela se traduit concrètement par le réemploi de rails (plus de 5% des rails posés provenant du réemploi en 2024), l’ optimisation des collectes et du tri lors des dépôts, et la valorisation de matières (près de 70 millions d’euros de valorisation par an). L’objectif ? Réduire de 25% les émissions de carbone liées au cycle de vie des matériaux d’ici 2030.

 

 

Une innovation signée Vossloh, présentée à Innotrans 2024

 

L’innovation en matière de contrôle par ultrasons est à la portée de Vossloh , qui a présenté sa dernière solution à Innotrans 2024. Leur équipement de contrôle ultrasonique des traversées en acier au manganèse s’appuie sur des sondes et des appareils de nouvelle génération capables d’inspecter la santé interne des pièces sans les détériorer, facilitant ainsi la maintenance et le prolongement du cycle de vie des infrastructures. Grâce à leur partenariat technologique (notamment avec ULTRARS), Vossloh propose un dispositif permettant le diagnostic complet sur site, allant du repérage des fissures à l’évaluation après réparation, avec une traçabilité et une fiabilité accrue.

 

Le rôle de l’examen ultrasonique dans la circularité

 

L’innovation des contrôles par ultrasons s’inscrit parfaitement dans cette dynamique : inspecter sans détruire, c’est prolonger l’utilité des équipements. Si le radiographique restait la norme, l’échographie bouleverse les pratiques avec plusieurs atouts :

  • Détection précoce des fissures ou défauts sur les voies en acier au manganèse – inévitable le remplacement systématique ;

  • Réduction des surstocks et meilleure gestion des réparations : seules les zones réellement défectueuses sont ciblées ;

  • Maintenance prédictive  : l’examen ultrasonique permet d’anticiper les interventions, limitant les arrêts et prolongeant la vie des infrastructures ;

  • Moins de déchets et de produits chimiques utilisés lors des contrôles et réparations.

L’utilisation étendue de l’ultrason, de la roue aux traverses en passant par les appareils de voie, favorise un modèle circulaire : moins d’extraction, plus de performance, gestion raisonnée du parc matériel.

 

Plus d’information : https://www.vossloh.com/fr/produits-et-solutions/newsblog/sre_blog.html

 

Impact : de la réparation à la valorisation

Allonger la durée d’usage n’est qu’une étape. L’économie circulaire implique également la capacité à réemployer ou recycler les composants obsolètes. Les contrôles ultrasoniques facilitent le tri : on sait précisément quelles pièces peuvent être reconditionnées et lesquelles doivent être recyclées, en optimisant les flux vers les filières adaptées. L’objectif est ambitieux : valoriser 100% des rails déposés et atteindre 92% de démantèlement et réutilisation des trains d’ici 2030.

 

Vers une mobilité toujours plus verte

 

Adopter l’ultrason comme outil de contrôle pour le rail, c’est opter pour une approche plus durable, plus efficace, respectueuse du cycle de vie du matériel. Cette révolution silencieuse portée par Vossloh et ses partenaires accompagnent le secteur vers une mobilité « zéro déchet », où chaque tonne de métal, chaque équipement, trouve une seconde vie : soit réparée, soit transformée, soit réintégré dans la chaîne industrielle.